Un regard sur l’actualité
(Traduit)
Un regard sur l’actualité – 17 janvier 2025
Trump revient sur ses déclarations concernant la guerre en Ukraine et sa rencontre avec Poutine
L’ancien président américain Donald Trump avait affirmé, lors de sa campagne électorale, qu’il mettrait fin à la guerre en Ukraine en seulement 24 heures. Cependant, dans sa dernière déclaration du 8 janvier 2025, il a tempéré ses propos, affirmant désormais espérer une résolution du conflit d’ici six mois.
Il a également annoncé avoir renoncé à son intention de rencontrer le président russe Vladimir Poutine avant son entrée en fonction. Lorsqu’on lui a demandé s’il envisageait de fixer une nouvelle date pour cette rencontre, Trump a évité toute précision et s’est contenté de déclarer : “Je sais que Poutine veut me rencontrer.”
Ces déclarations montrent une fois de plus que les grandes lignes de la politique étrangère américaine restent inchangées, seules les méthodes et le discours varient d’un président à l’autre. Les États-Unis poursuivent leur objectif de limiter l’influence de la Russie, de l’Europe et de la Chine, tout en empêchant toute coopération entre ces puissances. Toutefois, après les échecs en Afghanistan et en Irak, il devient de plus en plus difficile pour Washington de maintenir son emprise sur l’ordre mondial.
Si cette situation compromet le rêve américain d’un monde unipolaire, elle renforce en revanche la conviction que l’unité des musulmans sous un leadership fort pourrait mettre fin à l’hégémonie américaine.
Le régime iranien redoute une contre-révolution
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Irakchi, a déclaré le 8 janvier 2025 : “Le coup porté à l’armée syrienne était avant tout une attaque médiatique et psychologique, bien plus qu’un coup militaire. En réalité, l’armée syrienne avait déjà perdu avant même d’entrer en guerre, elle n’a pas pu résister.” Il a ajouté : “Cet événement doit nous servir d’avertissement. Nous devons être conscients du climat que nos ennemis cherchent à instaurer et ne pas permettre au pessimisme et au désespoir de se répandre dans le pays.” Insistant sur le rôle crucial des médias, il a souligné : “Outre le champ de bataille et la diplomatie, il existe un troisième axe : les médias.” (Source : Şarku’l Avsat)
Le 15 décembre 2024, le commandant des Gardiens de la Révolution iranienne, Hassan Salami, a lui aussi reconnu la gravité de la situation en déclarant :
“La Syrie a été pour nous une leçon amère, et nous devons en tirer les enseignements.” (Source : Fars News Agency)
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 7 janvier 2025, le général Behzuz Isbati, haut responsable des Gardiens de la Révolution et attaché culturel de l’ambassade d’Iran à Damas, a admis : “Nous avons essuyé une lourde défaite en Syrie.” Il a ensuite précisé : “Les principales causes de l’effondrement du régime de Bachar al-Assad sont la corruption interne et l’effondrement économique.” Selon lui, le peuple syrien s’est soulevé contre un régime gangréné par la corruption. Il a également accusé la Russie de trahison : “Les Russes ont désactivé tous les systèmes radar, permettant ainsi à « Israël » de bombarder notre centre de renseignement.”
Ces déclarations montrent clairement que le régime iranien craint à son tour une révolution contre lui.
L’Iran a subi des revers militaires, médiatiques et diplomatiques en Syrie et au Liban, où il s’appuie sur les Gardiens de la Révolution, le Hezbollah et diverses milices. De la même manière, en Irak, une situation similaire se produit. Par les crimes et les persécutions qu’ils ont commis contre le peuple syrien, dans leur tentative de protéger le régime d’Assad, les forces iraniennes ont semé les graines de la haine confessionnelle et ont eu recours à la violence et à la torture par des méthodes inhumaines tout au long de ce processus.
Mais quel que soit l’oppresseur, Allah lui rend toujours justice, que ce soit immédiatement ou avec le temps.
Trump intensifie la pression et le chantage sur les alliés de l’OTAN
Le président américain élu Donald Trump a renforcé sa campagne de pression et de chantage à l’encontre des alliés de l’OTAN. Le 7 janvier 2025, il a déclaré : “Tout le monde peut assumer les coûts, mais la contribution ne devrait pas être de 2 %, elle devrait être de 5 %.” (Source : Şarku’l Avsat, 8 janvier 2025)
Lors de son premier mandat, Trump avait exigé de ses alliés qu’ils consacrent au moins 2 % de leur PIB aux dépenses de défense, une demande à laquelle ils avaient répondu favorablement.
Aujourd’hui, il fait pression sur les alliés de l’OTAN pour qu’ils augmentent cette contribution à 5 %, en les contraignant sous prétexte de renforcer la capacité de défense de l’Alliance. Il menace également de retirer les États-Unis de l’OTAN et de cesser d’assurer la protection de ses alliés. Également, il adopte une posture arrogante envers ses alliés en réitérant ses menaces d’annexer le Groenland, le canal de Panama et le Canada aux États-Unis.
Trump ne comprend que le langage du rapport de force. Il est persuadé que le plus fort a toujours raison et qu’il a le droit d’imposer sa volonté aux plus faibles et de les dominer.
Esad Mansur
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