Un regard sur l’actualité

(Traduit)

Un regard sur l’actualité – 25 avril 2024

L’entité sioniste et la France mettent en garde contre l’établissement du Califat dans la région

Lors d’une conférence de presse retransmise en direct par les médias, notamment la chaîne Al-Jazeera, le 21 avril 2025, le Premier ministre de l’entité sioniste a déclaré : « Nous n’autoriserons pas l’établissement d’un Califat sur les rives de la Méditerranée. » Il a ajouté : « Nous n’accepterons ni un Califat ici ni au Liban, et nous œuvrons à garantir la sécurité d’Israël. »

Cette déclaration intervient à la suite des manifestations organisés par les membres du Hizb ut-Tahrir au Liban, en Turquie, en Tunisie, au Bangladesh, au Pakistan, en Indonésie et dans d’autres pays, appelant à l’établissement du Califat et rappelant que celui-ci constitue la véritable solution pour sauver les habitants de Gaza et l’ensemble du peuple palestinien de la sauvagerie de l’entité sioniste, soutenue par les États-Unis et d’autres puissances du mal. Les membres du Hizb ont affirmé que les régimes en place dans les pays musulmans sont en connivence avec l’entité sioniste, soit par la poursuite de la normalisation et des relations commerciales avec elle, soit par leur silence face à ce que subissent leurs frères musulmans à Gaza, n’ayant mobilisé aucune armée pour les secourir. Dans leurs discours, ils ont donc appelé à la mobilisation des armées et à l’impératif de déraciner ces régimes, leurs constitutions, leurs lois, leurs politiques et leurs politiciens.

Rappelons que les slogans de la révolution islamique contre le régime syrien déchu, dirigé par le tyran Bachar al-Assad, exigeaient l’établissement du Califat et l’application de la Charia. Ce régime s’est effondré après une révolution de près de quatorze ans. Mais un complot a été fomenté contre elle par l’achat de certaines figures infiltrées parmi les révolutionnaires, à l’instar de Jolani et de ses semblables, que l’on a imposés comme dirigeants inféodés à la Turquie d’Erdoğan, elle-même soumise aux États-Unis. Toutefois, les sionistes et l’Occident craignent que l’esprit de la révolution et son orientation islamique demeurent vivaces chez les peuples du Shām. C’est pourquoi le ministre français des Affaires étrangères, Bruno Retailleau, a déclaré le 9 avril 2025, lors d’une conférence intitulée « Les chrétiens syriens entre espoir et exil » : « L’avenir de la Syrie reste incertain… Notre rôle est d’empêcher que le système politique en Syrie ne se transforme en Califat. »

Le président de l’Autorité palestinienne traite les moudjahidin de Gaza de “fils de chiens”

Dans un long discours prononcé le 23 avril 2025, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a qualifié les moudjahidins de Gaza de « fils de chiens » et leur a demandé de remettre les otages à l’ennemi sioniste sans contrepartie, déclarant : « Ô fils de chiens, remettez les otages et coupez-leur l’herbe sous le pied. » Il imagine ainsi qu’en remettant les otages, l’entité sioniste cessera ses massacres et ses destructions ! En réalité, cette entité usurpatrice ne fera que considérer que sa politique barbare porte ses fruits.

Tout comme Abbas et son organisation appelée à tort l’Organisation de libération de la Palestine se sont rendus, ont été envahis par la faiblesse et l’humiliation, et ont accepté de vivre soumis sous la botte des sionistes – comme Abbas l’a lui-même reconnu – ils ont fini par collaborer activement avec cette entité sous l’étiquette de la coordination sécuritaire.

Dans son discours, Abbas a également affirmé que lui et son organisation avaient accepté de se contenter d’environ 22 % de la Palestine, mais que les sionistes et les Américains les avaient trahis et ne leur avaient rien accordé. Il sait donc que la politique des concessions n’apporte rien de bon, mais il persiste, exigeant des moudjahidins de Gaza qu’ils abandonnent leurs otages, leurs armes et livrent leur propre vie.

Il les a même accusés d’être responsables de la situation à Gaza, sans jamais dire que le véritable problème est l’existence même de l’entité sioniste, qu’il faudrait combattre et faire disparaître. Il a insisté sur son désir de coexister avec elle, de reconnaître son occupation de 78 % de la Palestine – comme il l’a affirmé dans son discours. Notons que les 22 % qu’il souhaite voir constituer un État palestinien sont déjà sous le contrôle de l’entité sioniste, ce qui rend la création d’un tel État irréalisable.

De plus, le parlement sioniste, la Knesset, a officiellement déclaré qu’il refusait catégoriquement l’établissement d’un État palestinien. Quant aux États-Unis, ils ne parlent plus du projet de « solution à deux États » qu’ils avaient eux-mêmes avancé. Ils cherchent désormais à prendre le contrôle de Gaza, à en expulser la population, et qualifient la Cisjordanie de « Judée-Samarie » plutôt que de territoire occupé.

Le président américain visitera l’Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats

La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a annoncé le 23 avril 2025 que le président américain Donald Trump effectuera une visite en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis entre les 13 et 16 mai prochains.

Trump a qualifié ses relations avec le Moyen-Orient de « très bonnes », soulignant que les pays de la région répondaient à ses exigences financières et politiques sans hésitation, et même avec excès. Il avait déclaré, dès son arrivée au pouvoir, qu’il effectuerait sa première visite à l’étranger en Arabie saoudite si le royaume lui versait 500 milliards de dollars. Le prince héritier et dirigeant de facto du régime saoudien, Mohammed ben Salmane, lui avait alors promis par téléphone, le 23 janvier 2025, de verser 600 milliards de dollars à titre d’« investissements commerciaux » sur quatre ans. Poussé par la convoitise, Trump a ensuite déclaré qu’il exigerait que le montant atteigne un trillion de dollars.

Les Émirats les ont surpassés. Le 21 mars 2025, le conseiller à la sécurité nationale et vice-gouverneur d’Abou Dhabi, Tahnoun ben Zayed Al Nahyan, a déclaré après sa rencontre avec Trump à la Maison Blanche le 18 mars que les Émirats allaient investir 1,4 trillion de dollars aux États-Unis sur une période de dix ans.

Le Qatar, quant à lui, n’a pas encore annoncé le montant de ses nouveaux investissements aux États-Unis, mais pourrait le faire durant la visite de Trump. Néanmoins, le 22 janvier 2025, Mohammed al-Jardan, responsable des investissements technologiques, médiatiques et des télécommunications au sein du fonds souverain du Qatar, a déclaré que le fonds gérait des actifs d’une valeur de 510 milliards de dollars, et qu’il était l’un des plus grands investisseurs dans le secteur technologique américain. De son côté, le ministre qatari de l’Économie et du Commerce, Ahmed ben Jassem Al Thani, avait précédemment mentionné que plus de 650 entreprises américaines opéraient au Qatar.

Il convient de rappeler que la plus grande base militaire et de renseignement américaine au Moyen-Orient se trouve au Qatar, la base d’al-ʿUdayd, d’où les avions américains ont décollé pendant vingt ans pour bombarder l’Afghanistan, l’Irak et la Syrie, tuant des centaines de milliers de musulmans et détruisant des villes entières comme Raqqa, Mossoul et Ramadi. De plus, le Qatar joue le rôle de médiateur dans le dossier de Gaza au profit des États-Unis et de l’entité sioniste.

Les bases militaires américaines sont réparties dans tout le Moyen-Orient – de la Turquie à la Syrie, l’Irak, la Jordanie, l’Égypte et les pays du Golfe. Quant à leurs dirigeants, ils se sont soumis aux diktats américains et combattent ceux qui œuvrent sincèrement à libérer la région de toutes les formes d’occupation occidentale – militaire, économique, politique et idéologique – et à rétablir le Califat, redresser la Oumma islamique et l’unifier.

Le régime saoudien renforce son partenariat stratégique avec l’Inde

Le prince héritier saoudien et dirigeant de facto du régime, Mohammed ben Salmane, a reçu le 22 avril 2025 à Djeddah le Premier ministre indien Narendra Modi, selon l’agence de presse saoudienne SPA.

Un communiqué conjoint publié le lendemain a indiqué que les deux parties avaient eu des « discussions constructives sur les moyens de renforcer le partenariat stratégique entre le royaume et l’Inde », qu’ils avaient co-présidé la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, et exprimé leur satisfaction quant aux résultats obtenus dans les domaines de la coopération politique, sécuritaire, sociale, culturelle, économique et en matière d’investissement.

Il est pourtant bien connu que l’Inde a déclaré ne pas reconnaître des millions de musulmans vivant sur son territoire. Elle a lancé une guerre ouverte contre l’Islam et les musulmans, détruit de nombreuses mosquées qu’elle a transformées en temples païens, annexé le Cachemire musulman occupé, et restreint sévèrement les droits de sa population musulmane.

Lors de la visite, le 23 avril 2025, un groupe cachemirien a attaqué des hindous venus s’installer dans le territoire, encouragés par le gouvernement indien sous couvert d’investissements, tuant une vingtaine d’entre eux et blessant une dizaine d’autres. Immédiatement, le régime saoudien a condamné l’attaque par le biais de son ministère des Affaires étrangères, la qualifiant de terroriste, sans jamais évoquer l’occupation hindoue du Cachemire, ni les tentatives d’appropriation des terres par les hindous et l’expulsion des habitants musulmans.

Rappelons qu’avant l’annexion unilatérale du Cachemire par l’Inde en 2019 – avec l’aval des États-Unis et la complicité des dirigeants pakistanais et d’autres pays musulmans – il était interdit aux hindous d’acheter des terres dans le territoire occupé. Ces mêmes dirigeants n’ont pris aucune mesure contre cette décision indienne illégitime et ont continué à entretenir des relations politiques et commerciales avec le régime de New Delhi.

Esad Mansur

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