Un regard sur l’actualité
(Traduit)
Un regard sur l’actualité – 21 février 2025
L’entité sioniste établit des bases militaires en Syrie et mène 9 frappes aériennes
L’entité sioniste a lancé une nouvelle attaque contre la Syrie le 18 février 2025. Selon l’agence Anadolu, citant des sources locales, elle a mené neuf frappes d’artillerie au sud-ouest de Deraa. Ces attaques ont visé des zones résidentielles civiles. Aucune déclaration officielle n’a encore été faite concernant les pertes humaines et les dégâts matériels.
Profitant de la fuite du dirigeant syrien Bachar al-Assad, l’entité sioniste a envahi la zone tampon et progressé en territoire syrien, s’approchant à moins de 25 kilomètres de la capitale Damas. Ce faisant, elle a de facto mis fin à l’accord de cessez-le-feu signé en 1974. L’armée sioniste a détruit environ 600 positions militaires en Syrie et a établi sept bases militaires dans les territoires occupés, dont Jabal Sheikh, selon des images satellite. Un rapport de l’armée sioniste indique qu’elle prévoit de rester durablement dans ces zones.
De son côté, le chef de la nouvelle administration, Ahmed al-Shar’a (Jolani), s’est révélé incapable de prendre la moindre décision contre l’entité sioniste. Soumise à la volonté des puissances étrangères, cette administration a déclaré vouloir la paix avec l’occupant du Golan et les territoires palestiniens, affirmant chercher à éviter la guerre. Cette posture de faiblesse a encouragé l’entité sioniste à intensifier ses attaques contre le peuple syrien et son territoire.
Non seulement les dirigeants actuels n’ont pas appelé au djihad, pourtant ordonné par l’Islam dans de telles situations, mais ils se sont également éloignés de l’application de la loi islamique dans les domaines de la gouvernance, de l’économie et des affaires intérieures. Ainsi, les ennemis ont trouvé l’opportunité d’imposer leur domination sur eux.
Netanyahou : “Nous avons une stratégie commune avec l’Amérique”
Lors d’une conférence de presse organisée à l’issue de sa rencontre avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio, le 17 février 2025, Netanyahou a déclaré :
“Nous avons une stratégie commune avec l’Amérique, et il n’est pas toujours possible d’en partager tous les détails avec le public. Je ne peux pas non plus révéler quand les portes de l’enfer s’ouvriront, mais elles s’ouvriront certainement… Nous ne nous arrêterons pas tant que tous nos otages n’auront pas été libérés. Nous détruirons la capacité militaire du Hamas et sa direction politique à Gaza.”
Il a ajouté : “J’ai eu une réunion très productive avec Rubio et il n’y a pas de question plus importante que l’Iran.”
Marco Rubio, quant à lui, a déclaré : “L’existence du Hamas en tant que force militaire ou gouvernement est intenable, il doit être complètement éradiqué.” Il a également affirmé : “L’Iran, en tant que puissance nucléaire, ne devrait jamais se sentir à l’abri des sanctions et des pressions… Cela ne doit jamais arriver.” (Sharq al-Awsat, 17 février 2025).
Comme on le sait, l’Amérique a créé l’entité sioniste, l’a armée et continue de lui apporter toutes sortes de soutien. Elle l’utilise comme une base militaire avancée et une force de frappe dans la région, étendant ainsi son influence et empêchant la région de se libérer de sa domination. Pour cette raison, les États-Unis cherchent à anéantir toute résistance ou force susceptible de menacer leur hégémonie, afin de maintenir leur emprise sur la région. C’est là l’objectif principal de la stratégie commune entre les États-Unis et l’entité sioniste.
L’entité sioniste annonce la création d’une direction pour expulser la population de Gaza
Selon un communiqué du ministère de la Défense de l’entité sioniste en date du 17 février 2025, le ministre de la Défense Yoav Gallant a tenu une réunion pour discuter du “départ volontaire” des habitants de Gaza. À l’issue de cette réunion, il a été décidé de créer une direction spéciale au sein du ministère de la Défense pour “organiser le départ des habitants de Gaza” (Al Jazeera, 17 février 2025).
Cependant, ce processus n’est en aucun cas un “départ volontaire”, mais bien une tentative de déplacement forcé, opérée en rendant leurs conditions de vie intenables, en détruisant leurs abris et en les maintenant sous pression par des attaques incessantes. Les responsables de l’entité sioniste ont soutenu et approuvé le projet du président américain Trump : expulser la population de Gaza, s’approprier la région et anéantir ce qui en reste.
Cette politique s’inscrit dans la continuité du modèle colonialiste dans lequel les ancêtres de Trump ont envahi l’Amérique et exterminé les populations autochtones. Depuis 1948, la stratégie fondamentale de l’entité sioniste a été d’annexer l’ensemble des terres palestiniennes en expulsant leur population. En 1948, environ 700 000 Palestiniens ont été chassés de leurs foyers avec le soutien de la Grande-Bretagne et de ses régimes arabes alliés. Aujourd’hui, avec le soutien direct des États-Unis et la complicité de certains régimes arabes et régionaux, un plan est mis en œuvre pour d’abord expulser la population de Gaza, puis celle de la Cisjordanie.
Les États-Unis et la Russie insistent sur le renforcement de leurs relations bilatérales
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont tenu une réunion de quatre heures le 18 février 2025, dans la capitale saoudienne Riyad. L’objectif de cette rencontre était de restaurer les relations entre les deux pays, de discuter de la question ukrainienne et de préparer un éventuel sommet entre le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine.
À l’issue de la réunion, Marco Rubio a déclaré :
“À la suite des discussions menées en Arabie saoudite, nous avons décidé de créer une équipe de négociation de haut niveau afin de faciliter un règlement pacifique en Ukraine et de renforcer la coopération économique entre les États-Unis et la Russie.”
De son côté, Sergueï Lavrov a affirmé :
“Moscou perçoit que Washington est sincèrement engagé dans une amélioration des relations avec la Russie. La réunion de Riyad avait pour but de poser les bases du sommet entre nos dirigeants et de définir les objectifs à atteindre dans ce cadre.”
Il a ajouté :
“Si un consensus est trouvé entre les deux parties, des projets géopolitiques et économiques axés sur des intérêts communs devront être mis en œuvre et ces initiatives devront être renforcées.” (Anadolu Ajansı, 18 février 2025).
Tout porte à croire que les États-Unis cherchent à rapprocher la Russie de leur sphère d’influence afin de l’intégrer à leurs propres stratégies politiques. Ces stratégies pourraient être dirigées contre la Chine, contre l’Europe, ou dans le monde musulman. Par ailleurs, les États-Unis ambitionnent de rendre la Russie économiquement dépendante, notamment en créant de nouveaux débouchés pour les produits américains et en obtenant du pétrole russe à bas prix ainsi que certaines matières premières stratégiques. C’est dans cette optique que les deux ministres ont accordé une importance particulière au renforcement des relations politiques et économiques entre leurs pays.
Un profond fossé entre les deux ailes de l’Occident
La Conférence de Munich sur la sécurité 2025, qui se tient chaque année à Munich en Allemagne, a débuté le 14 février 2025. Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a prononcé le discours d’ouverture en déclarant :
“Vous pouvez faire confiance à l’Allemagne, vous pouvez nous faire confiance. Je dis à nos partenaires et amis que la politique étrangère et de sécurité de l’Allemagne restera pro-européenne, transatlantique et multilatérale. Tout en poursuivant nos propres intérêts, nous recherchons des solutions communes et nous nous efforçons d’élargir nos partenariats internationaux. L’Europe restera la pierre angulaire de la politique allemande.”
Lors de l’ouverture de la conférence, le vice-président américain J.D. Vance a vivement critiqué les Européens, déclarant :
“La liberté d’expression est en déclin en Europe et l’administration Trump se battra pour la défendre.”
Il a également adressé une mise en garde aux Européens en affirmant :
“Il y a un nouveau shérif à Washington.”
Par ces mots, il a ouvertement laissé entendre que l’Europe serait placée sous le contrôle des États-Unis sous la direction de Trump.
Vance a affirmé que la plus grande menace pour l’Europe ne venait pas de la Russie, de la Chine ou de toute autre puissance extérieure, mais bien de l’intérieur même de l’Europe. Il a insisté sur son inquiétude concernant “l’éloignement de l’Europe de ses valeurs fondamentales”, et ajouté :
“La liberté d’expression décline sérieusement au Royaume-Uni et dans toute l’Europe.”
Dans son discours, Vance a ouvertement pris la défense du parti d’extrême droite et nationaliste ‘Alternative pour l’Allemagne’ (AfD) et a critiqué les autres partis pour leur refus de coopérer avec lui. Il a même boycotté une rencontre avec le chancelier allemand Olaf Scholz, préférant rencontrer Alice Weidel, la dirigeante de l’AfD, ce qui a été perçu comme une provocation directe contre l’Allemagne et un soutien affirmé à l’extrême droite européenne.
Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a vivement réagi, qualifiant les critiques de Vance sur la liberté d’expression en Europe de “totalement inacceptables”. Lors de la clôture de la conférence, Christoph Heusgen, président de la Conférence de Munich sur la sécurité, a résumé le malaise ambiant en déclarant :
“Cette année, la conférence a été un véritable cauchemar pour l’Europe. Sous la direction de Trump, les États-Unis semblaient vivre sur une autre planète.”
Il a également souligné la profonde fracture qui s’est creusée entre les États-Unis et l’Europe :
“Nous devons prêter attention à la base des valeurs communes. Parce que ces valeurs ne sont plus partagées entre l’Europe et l’Amérique.” (Agence de presse allemande, 17 février 2025).
Ces événements illustrent clairement la volonté des États-Unis de maintenir l’Europe sous leur domination et leur stratégie visant à empêcher toute tentative européenne d’indépendance. Washington cherche à affaiblir l’Union européenne et l’euro en alimentant les divisions internes et en soutenant les partis d’extrême droite, connus pour leur opposition à l’intégration européenne. Cette situation aggrave les tensions politiques au sein du continent.
Cependant, il ne faut pas oublier que ces conflits de pouvoir ne sont que l’expression d’un affrontement entre des idéologies destructrices pour l’humanité. Par la volonté d’Allah, l’État du Califat bien guidé (Dawlat al-Khilâfah ar-Râshidah) mettra un terme à cette oppression et instaurera la justice dans le monde.
Esad Mansur
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