Un regard sur l’actualité

(Traduit)

Un regard sur l’actualité – 7 février 2025

L’entité sioniste continue ses attaques en Cisjordanie

L’entité sioniste poursuit ses attaques contre les villes et les camps de réfugiés palestiniens en Cisjordanie. Un drone appartenant au service de renseignement de l’entité sioniste, le Shabak, a mené une attaque ciblée contre un groupe de jeunes dans la ville de Tamun, à l’est de Tubas, dans le nord de la Cisjordanie. Le ministère palestinien de la Santé a annoncé mercredi 29 janvier 2025 que 10 jeunes sont tombés en martyr lors de cette attaque.

Également, l’entité sioniste a poursuivi son offensive militaire à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, depuis le 21 janvier 2025, deux jours seulement après le cessez-le-feu annoncé à Gaza. Dans le cadre de l’opération “Mur de fer”, elle a mené des attaques par des bulldozers, des avions de guerre et des véhicules militaires blindés. Le bilan de cette opération fait état de 15 personnes tuées et de 40 arrestations.

D’autre part, le journal sioniste Yediot Aharonot a rapporté que le 28 janvier 2025, le parlement sioniste, la Knesset, avait approuvé en première lecture un projet de loi visant à attribuer des terres en Cisjordanie aux colons sionistes, à les enregistrer à leur nom et à les reconnaître comme propriétés sionistes.

L’élément qui a encouragé l’entité sioniste à prendre cette mesure et à poursuivre ses attaques en Cisjordanie est constitué par les déclarations du président américain Trump. Dans une déclaration précédente, Trump a minimisé l’importance de l’entité sioniste et a annoncé son soutien à l’expulsion des Palestiniens ainsi qu’à l’expansion de l’entité sioniste en Cisjordanie et à Gaza.

Les régimes et dirigeants de la région ont cessé de condamner les actions de l’entité sioniste en Palestine, car ces condamnations sont devenues un objet de dérision aux yeux des populations. Non seulement ces condamnations sont inefficaces, mais elles ne sont en réalité qu’une illusion. Après avoir gardé le silence pendant 15 mois face aux massacres perpétrés par l’entité sioniste à Gaza, ces dirigeants ont démontré qu’ils n’avaient aucune intention de soutenir le peuple palestinien. Même les régimes engagés dans la normalisation, comme l’Égypte, la Jordanie, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et la Turquie, ont continué à entretenir leurs relations commerciales et diplomatiques avec l’entité sioniste.

Le président américain renouvelle son appel à l’expulsion des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie

Le 25 janvier 2025, le président américain Donald Trump a réitéré son idée d’expulser les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie. Cette déclaration a été accueillie favorablement par les colons sionistes qui usurpent les terres palestiniennes.

Je veux organiser leur transfert vers un lieu où ils pourront vivre à l’écart des révoltes, des révolutions et de la violence”, a déclaré Trump aux journalistes à bord de l’avion présidentiel dans la soirée du 27 janvier 2025. “Dans un futur proche, je vais rencontrer le Premier ministre Netanyahou de l’entité sioniste, et lui aussi viendra ici pour me rencontrer”, a-t-il ajouté.

Trump a révélé qu’il s’était récemment entretenu avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le roi Abdallah II de Jordanie, déclarant : “J’espère que Sisi acceptera une partie d’entre eux. Nous leur avons beaucoup apporté, et je suis certain qu’il nous rendra la pareille. Comme on dit, cette région est difficile, mais je pense qu’il le fera. Le roi de Jordanie fera de même.” (Shark al-Awsat, 28 janvier 2025).

En d’autres termes, les États-Unis ont accordé une aide empoisonnée au régime égyptien en échange de son renoncement à la lutte contre l’entité sioniste et de sa participation à la liquidation de la Palestine. Le président égyptien Sisi, qui dépend largement du soutien américain, est contraint de se plier à ces exigences. Il semble que Sisi et le roi de Jordanie fassent semblant de résister plutôt que de refuser catégoriquement, mais Trump est persuadé qu’ils finiront par céder. Tous deux ont atteint le comble de la trahison et de la lâcheté, ayant observé impassiblement les massacres de Gaza pendant 15 mois sans mobiliser un seul soldat ni tirer une seule balle.

Les nouveaux dirigeants syriens mettent l’accent sur l’identité nationale et évitent de mentionner l’Islam

Le 28 janvier 2025, l’agence de presse officielle syrienne SANA a cité Hassan Abdelghani, porte-parole de l’administration militaire syrienne, déclarant : “Nous annonçons la nomination du leader respecté Ahmad al-Shara à la présidence du pays durant la période de transition. Il exercera les fonctions de président de la République arabe syrienne et représentera le pays sur la scène internationale. De plus, à la suite de l’abrogation de la Constitution de 2012 et de la suspension de toutes les lois exceptionnelles, il a été investi du pouvoir de former un organe législatif transitoire jusqu’à l’adoption et l’entrée en vigueur d’une constitution permanente.

Assad al-Shaybani, nommé ministre des Affaires étrangères dans la nouvelle administration syrienne, a déclaré : “Nous avons réussi à construire une identité syrienne qui reflète les aspirations de notre peuple, lui garantit liberté, justice et dignité, et promeut le patriotisme, l’appartenance, le sacrifice et la solidarité. La politique étrangère de la Syrie vise à rassurer la communauté internationale, à clarifier sa vision et à représenter son peuple tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. En outre, elle accorde une grande importance aux liens arabes, investit dans le renforcement des relations avec les pays voisins et s’efforce de promouvoir la coopération régionale et internationale ainsi que les partenariats stratégiques. Le monde arabe porte le poids d’un lourd héritage de conflits, et nous chercherons, à travers notre politique étrangère, à atténuer ces tensions et à instaurer la paix.

Ces déclarations montrent que le chef du nouveau gouvernement syrien, Ahmad al-Shara, ainsi que d’autres responsables, ont soigneusement évité toute mention de l’Islam et tenté de présenter la Syrie comme un État-nation semblable aux autres régimes de la région. Ces régimes, instaurés par les puissances coloniales, cherchent à s’intégrer au système régional et international. Au lieu de lutter pour libérer le pays et établir la loi d’Allah, le nouveau gouvernement met en avant sa quête de paix. Pourtant, le peuple syrien avait déclenché une révolution pour l’Islam. Toutefois, les nouveaux dirigeants semblent davantage préoccupés par le maintien de leur pouvoir en satisfaisant les États-Unis, l’Europe et leurs alliés régionaux. La colère d’Allah et des croyants ne signifie désormais plus rien pour eux.

Esad Mansur

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