Un regard sur l’actualité
(Traduit)
Un regard sur l’actualité – 4 avril 2025
Les dirigeants divisent les musulmans pour l’Aïd al-Fitr
Plusieurs pays musulmans ont annoncé que le dimanche marquerait le premier jour du mois de Shawwāl et donc le début de l’Aïd al-Fitr. L’Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis, le Koweït, la Turquie et l’Autorité palestinienne figurent parmi ces pays. Cependant, de nombreux autres pays ont déclaré que dimanche serait le dernier jour du mois de Ramadan, et que l’Aïd commencerait le lundi, empêchant ainsi les musulmans de célébrer la fête ensemble.
Or, selon les règles islamiques, la seule condition pour mettre fin au jeûne est l’observation du croissant lunaire de Chawwāl. La nationalité du musulman ou son pays de résidence n’est aucunement une condition dans les textes. Les divergences actuelles sont donc purement politiques.
Certains musulmans défendent l’idée que la lune peut être vue à des moments différents selon les régions, mais cette opinion est née à une époque où l’on ignorait la forme sphérique de la Terre et le fait qu’il n’existe qu’une seule lune. Or, il est scientifiquement établi que l’apparition du croissant dans une région signifie qu’un nouveau mois lunaire a commencé pour l’ensemble du globe.
Ce qui est plus préoccupant encore, c’est que ces divergences ne relèvent même plus de la simple question de l’observation de la lune. Le véritable problème réside dans les rivalités politiques entre dirigeants. Par exemple, l’Iran agit presque systématiquement à contre-courant des autres pays musulmans, commençant le jeûne un jour plus tard et fêtant l’Aïd un jour après eux. Le sultanat d’Oman suit également souvent une ligne distincte, annonçant l’Aïd un jour plus tard.
Quant aux pays qui varient ponctuellement leur date de célébration, ils le font généralement en fonction des calculs politiques de leurs dirigeants. Par exemple, la Jordanie a, durant ces dernières années, pris l’habitude de s’opposer à l’Arabie saoudite en annonçant l’Aïd à une date différente. La raison principale en est les négociations concernant le transfert à l’Arabie saoudite de la tutelle sur la mosquée al-Aqsa — actuellement placée sous l’autorité jordanienne — dans le cadre du processus de normalisation avec l’entité sioniste. Bien que ni la Jordanie ni l’Arabie saoudite n’aient l’intention réelle de libérer al-Aqsa, cette question est devenue un symbole de leur rivalité politique. Depuis deux ans, ce conflit s’est même étendu aux divergences sur les dates du Ramadan et de l’Aïd.
Il incombe donc aux musulmans de rejeter ces divisions politiques, de ne pas se fier aux annonces étatiques, et de jeûner et fêter l’Aïd en se basant uniquement sur l’observation du croissant, conformément aux prescriptions de la charia.
Le Hamas annonce avoir accepté une nouvelle proposition de cessez-le-feu à Gaza
Le dirigeant du Hamas à Gaza, Khalil al-Hayya, a annoncé samedi soir avoir accepté une nouvelle proposition de cessez-le-feu transmise par l’Égypte et le Qatar, tout en espérant que l’entité sioniste ne fasse pas obstacle à cette initiative.
Lors d’un discours télévisé à l’occasion de l’Aïd al-Fitr, al-Hayya a déclaré : « Il y a deux jours, nos frères médiateurs d’Égypte et du Qatar nous ont soumis une proposition. » Il a ajouté : « Nous y avons favorablement répondu et l’avons accepté. Nous espérons que l’occupant ne la sabottera pas, et que les efforts des médiateurs ne seront pas vains. »
Il n’a fourni aucun détail sur le contenu de la proposition. Toutefois, des médias internationaux ont rapporté ces derniers jours qu’une offre de cessez-le-feu avait été transmise par l’Égypte et le Qatar. Si elle est acceptée, une deuxième phase devrait suivre, incluant un échange de prisonniers entre le Hamas et l’entité sioniste.
Les États-Unis, de leur côté, ont déclaré leur soutien total et inconditionnel à Israël, exigeant la libération des prisonniers israéliens. Ils conditionnent également le cessez-le-feu au retrait du Hamas du pouvoir à Gaza et à son désarmement. Par ailleurs, l’Égypte et le Qatar exercent une forte pression sur le Hamas pour qu’il cède aux exigences sionistes.
Sur les traces de Trump : le secrétaire à la Défense signe une directive pour réduire le personnel civil du Pentagone
CNN Arabia – 29 mars 2025 – Le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, a signé une note visant à réduire les effectifs civils du ministère de la Défense (Pentagone), conformément aux directives de réforme administrative promues par Donald Trump.
L’administration Trump s’est engagée dans une réforme de l’appareil d’État en invoquant la notion de ressources limitées. La note signée par Hegseth affirme : « L’objectif est de réduire le nombre de postes civils à plein temps et de renforcer les ressources dans les domaines où elles sont le plus nécessaires », ajoutant que ces changements visent à « améliorer de manière significative la performance de nos soldats ».
Selon cette note, un programme de démission différée sera réactivé et tous les employés éligibles se verront proposer un départ volontaire anticipé. Des propositions de licenciements et de démissions avaient déjà été faites auparavant. Dans le cadre de cette restructuration du Pentagone, Hegseth a demandé aux hauts responsables du ministère de soumettre une proposition d’organigramme futur pour leurs départements.
Le secrétaire à la Défense a précisé que les exceptions devaient rester limitées. Il est prévu que cette directive entraîne le licenciement de 5 à 8 % des 950 000 civils employés par le Pentagone.
Tout cela reflète l’état d’une superpuissance en déclin, gangrenée depuis des décennies, qui tente désormais de se rétracter afin de préserver sa position dominante dans le monde.
Esad Mansur
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