Un regard sur l’actualité

(Traduit)

Un regard sur l’actualité – 5 mai 2025

L’entité sioniste bombarde les environs du palais présidentiel à Damas

Le 2 mai 2025, le Premier ministre de l’entité sioniste, Netanyahu, et son ministre de La Défense, Katz, ont annoncé dans une déclaration conjointe : « Israël a mené la nuit dernière un raid aérien près du palais présidentiel à Damas. C’est un message clair adressé au régime syrien : nous n’autoriserons pas les forces syriennes à se déployer au sud de Damas, ni à constituer une quelconque menace contre les Druzes. »

Deux jours plus tôt, le 30 avril 2025, l’entité sioniste avait déclaré avoir ciblé un site dans la banlieue de Damas, sur ordre de Netanyahu et de Katz. Ils ont affirmé : « L’armée a mené une opération préventive en ciblant un rassemblement d’un groupe extrémiste qui se préparait à attaquer des citoyens druzes dans la région de Sahnaya, en périphérie de Damas. » Le communiqué ajoutait : « Un message a été adressé au régime syrien : Israël attend de lui qu’il agisse afin d’empêcher tout préjudice porté aux Druzes. » (Source : site Arab 48)

Des rapports syriens ont signalé la présence d’avions de chasse et de drones israéliens dans le ciel du sud de la Syrie. Au même moment, plusieurs zones de la banlieue de Damas – dont Sahnaya et Jaramana – ont été le théâtre d’affrontements entre les forces de sécurité et des hommes armés, entraînant la mort d’au moins 30 personnes et de nombreux blessés. L’agence de presse syrienne SANA a rapporté, citant une source sécuritaire à Damas, que « des groupes hors-la-loi issus de la région d’Achrafiyat Sahnaya ont attaqué un point de contrôle relevant de la Direction de la sécurité publique dans la nuit d’hier, faisant trois blessés parmi les agents, avec des blessures de gravité variable ».

La question des Druzes est ainsi devenue un prétexte pour l’entité sioniste afin d’intervenir, de bombarder le peuple syrien, et de soumettre le pays à son emprise. Elle a mis fin à l’accord d’armistice de 1974, occupé de nouveaux territoires syriens jusqu’aux abords de Damas, et détruit des centaines de centres militaires.

Quant à la nouvelle administration syrienne dirigée par Ahmed al-Shara, elle n’a opposé aucune réponse aux agressions de l’entité sioniste. Ses dirigeants ont au contraire affiché leur humiliation et leur soumission, trahissant leur religion et les commandements de leur Seigneur. Ils n’ont pas appelé au jihad contre l’entité sioniste qui poursuit ses attaques contre la Syrie et son peuple, mais ont déclaré leur volonté de conclure un accord de paix avec elle, allant même jusqu’à supplier l’Amérique de régler leur dossier auprès de cette entité.

Réseau de presse palestinien : Hussein al-Sheikh, un chef du Fatah soigneusement façonné par “Israël”

Le 26 avril 2025, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, a nommé Hussein al-Sheikh vice-président, un poste nouvellement créé, alors qu’il a dépassé l’âge de 89 ans. Depuis les accords d’Oslo de 1993, il a occupé de nombreux postes au sein de l’Autorité palestinienne et de l’Organisation de libération de la Palestine.

En tant que haut responsable de la sécurité palestinienne, sa mission principale était de coopérer avec le chef du Shabak (les services de renseignement intérieur de l’entité sioniste) dans le cadre de la coordination sécuritaire entre l’Autorité et l’entité, afin de déjouer les opérations de résistance contre l’entité, de collecter des informations sur les Palestiniens, puis de les livrer aux Juifs pour qu’ils soient arrêtés ou tués. Le chef du Shabak l’a qualifié d’« homme d’Israël à Ramallah ».

Il est connu pour sa collaboration avec les Juifs, pour son immoralité, sa débauche et sa corruption financière. Il a occupé plusieurs postes-clés tant au sein de l’OLP que de l’Autorité palestinienne.

Le réseau de presse palestinien, à l’occasion de sa nomination, a publié un article titré : « Qui est Hussein al-Sheikh ? Un chef du Fatah soigneusement façonné par Israël ». Il y est indiqué que sa promotion a soulevé de nombreuses interrogations sur sa personnalité, et des doutes importants quant à l’accès à des postes aussi élevés. Le réseau précise également que sa proximité extrême avec les sphères militaires et sécuritaires israéliennes alimente les soupçons sur son rôle néfaste dans le renforcement de la coordination sécuritaire avec l’occupant.

De nombreux détails ont été fournis sur sa relation avec l’entité sioniste et sur la fortune colossale qu’il a amassée grâce à la corruption généralisée au sein de l’Autorité. Il entretient également de bonnes relations avec les États-Unis, s’étant rendu à Washington en octobre 2022, où il a rencontré le conseiller à la sécurité nationale et la sous-secrétaire d’État. Depuis cette visite, il est perçu comme le successeur potentiel de Mahmoud Abbas. La Turquie, l’Arabie saoudite, la Jordanie, l’Égypte et les Émirats arabes unis ont immédiatement salué sa nomination.

Le magazine juif Epoch a révélé, le 1er mai 2025, qu’Hussein al-Sheikh se rendra en Arabie saoudite au début de la semaine suivante pour rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane, afin de renforcer sa position de successeur désigné d’Abbas et remettre l’Autorité palestinienne au centre des enjeux régionaux et internationaux.

L’Amérique demande au Pakistan de soutenir l’Inde au Cachemire occupé

Le 30 avril 2025, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a exhorté le Pakistan à condamner l’attentat survenu le 23 avril dans la région du Cachemire – qui a fait 26 morts et 17 blessés – et à coopérer à l’enquête. La porte-parole du département d’État, Tami Bruce, a déclaré : « Lors d’un appel avec le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif, Rubio a appelé les autorités pakistanaises à coopérer pleinement à l’enquête sur cette attaque absurde. » (Source : Al-Sharq Al-Awsat)

Dans un communiqué, le gouvernement pakistanais a affirmé que Shehbaz Sharif avait condamné la position provocatrice et belliqueuse de l’Inde.

L’Inde a accusé le Pakistan d’être impliqué dans l’attaque, accusation que le Pakistan a niée. Le ministre pakistanais de l’Information, Ataullah Tarar, a publié sur la plateforme X, le 30 avril 2025, que son pays disposait de renseignements fiables indiquant que l’Inde préparait une frappe militaire dans les 24 à 36 heures à venir, menaçant d’une riposte décisive et tenant l’Inde pour entièrement responsable de toute conséquence grave.

L’Inde a arrêté des centaines de musulmans au Cachemire, détruit les maisons de ceux qu’elle accusait d’être liés à des groupes de résistance cachemiris, et autorisé les hindous à agresser des musulmans dans les États de l’Uttar Pradesh, du Karnataka et du Gujarat. Plusieurs musulmans ont été tués en représailles à l’attentat du Cachemire.

L’ingérence américaine est apparue de manière manifeste, avec une pression directe sur le Pakistan pour qu’il condamne l’attaque et coopère avec l’Inde. L’Amérique soutient le gouvernement pro-américain de Modi, renforçant sa position au détriment du Pakistan qui, soumis à la domination américaine, n’a pris aucune initiative sérieuse pour soutenir les musulmans du Cachemire, et est même resté silencieux lors de l’annexion du Cachemire par l’Inde en 2019.

Depuis, l’Inde autorise les hindous à posséder des biens au Cachemire, ce qui leur était auparavant interdit, et ferme les yeux sur les exactions commises contre les musulmans dans l’ensemble du territoire indien — un territoire pourtant conquis par les musulmans dès le premier siècle de l’Hégire, jusqu’à ce que la Grande-Bretagne en prenne le contrôle, en chasse les musulmans du pouvoir et permettre aux hindous de gouverner à leur place.

Esad Mansur

 

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